Sport sur ordonnance

Le sport sur ordonnance est déjà expérimenté dans certaines villes comme à Strasbourg, Toulouse, Blagnac et Biarritz avec la particularité d’être financé en grande partie par les organismes privés tel que les mutuelles et les chèques santé. L’ordonnance est faite par le médecin à un patient souvent très éloigné du sport mais qui va accepter l’activité physique et sportive parce qu’il est dans une démarche de soin préventive.

La prescription médicale de l’activité physique et sportive n’est pas encore spontanée mais se développe peu à peu.

Les pathologies pour lesquelles l’activité physique est une thérapie de grade A c’est-à-dire qui devrait être prescrit en 1ère intention avant tout médicament sont les suivants : le diabète, la dépression, la bronchite chronique obstructive et certains cancers. En effet, le sport permet d’améliorer l’état de santé pour les pathologies suivantes : l’obésité, l’hyperlipidémie (cholestérol et/ou triglycédes élevés), le syndrome métabolique (syndrome de résistance à l’insuline ou pré-diabète), le diabète de type 1 ou 2, l’apoplexie cérébrale, l’insuffisance coronarienne, l’infarctus, l’asthme, la mucoviscidose, l’arthrose, l’ostéoporose, les douleurs de dos et même certains cancers sont autant de maladies graves que le sport peut aider à soigner dans une démarche thérapeutique et préventive. Il faut ensuite s’assurer du bon suivi. La prescription peut être une passerelle pour s’orienter vers une activité physique régulière.

Inscrit dans la loi santé depuis plusieurs mois, l’amendement Fourneyron défini les conditions de la prescription de l’activité physique comme thérapeutique non médicamenteuse.

Alors que les bénéfices sur la santé ne sont plus à démontrer, le simple conseil en cabinet médical sur la pratique d’une activité physique quotidienne sera bientôt à l’ordre du jour. Sachant que 54% de la population française a un niveau d’activité physique journalier insuffisant, les organisations sportives qui proposent des activités physiques adaptées aux besoins des publics sédentaires ou en situation de handicap pouvant être en situation d’obésité ou fragilisés par une maladie chronique (troubles musculo-squelettique, maladie cardio-vasculaire, respiratoire, risques psycho-sociaux…), pourraient bien valoriser leur offre à travers les Réseaux Sport-santé Bien-être (RSSBE) émergeants.

 

Les Maisons Sport-Santé visent au travers d’un programme sport-santé personnalisé, à accompagner et à soutenir les personnes souhaitant maintenir ou améliorer leur état de santé de manière sécurisée par des professionnels formés. La procédure de reconnaissance et de référencement par les ministères de la Santé et des Sports des espaces correspondant au cahier des charges des Maisons Sport-santé, permettra la mise en place d’un dispositif de qualité, de sécurité et favorisera l’évaluation de ces nouvelles offres de pratiques.

Le sport, un nouvel allié du monde médical ?

Le sport santé est un élément important du développement sportif.

Les bénéfices du sport sur la santé ? Aujourd’hui l’activité physique et le sport sont reconnus comme une thérapie non médical validé. C’est-à-dire que les effets de l’activité sur certaines pathologies sont validés avec la même méthodologie qu’on étudie avec les effets des médicaments. C’est donc un traitement qui intervient en guise de prévention à l’égard de certaines maladies.

Une activité sportive régulière traite les maladies cardio-vasculaires, le diabète et l’obésité comme nous avons pu le voir précédemment. Elle prévient aussi des récidives du cancer et réduit même les risques d’AVC ainsi que le taux de mortalité de 8%. Pratiquer une activité 30 minutes par jour, entre 4 et 5 fois par semaine aide le patient à garder la forme et à combattre sa maladie. En faisant cela, plutôt que de prendre des médicaments, vous lutterez contre la dépression, l’anxiété, le stress, la schizophrénie, la démence sénile, la maladie de Parkinson ou encore la sclérose en plaque.

Nos modes de vie ont changé, la sédentarité est un mal contre lequel il faut lutter. Nous nous devons de faire un minimum d’activité physique à la fois pour prévenir un certain nombre de pathologie qui pourrait arriver, pour permettre de combattre ces maladies, retrouver la forme plus rapidement mais aussi afin de retarder les effets du vieillissement.

Dans les pays outre-Atlantique ou dans les pays nordiques, on s’est aperçu que l’activité physique et sportive est une thérapie non médicamenteuse et que les résultats sont intéressants en particulier pour les maladies chroniques. Avant que la maladie arrive il faut faire du sport (appelé aussi la prévention primaire). Lorsque la maladie est présente, il faut dépenser davantage de l’énergie afin d’éviter qu’elle ne se développe. 

Par exemple pour des maladies liées à l’hypertension artérielle, nous savons que l’activité physique et sportive permet de diminuer cette pression et par conséquent nous pourrions supprimer l’un de ces médicaments pendant le traitement. 

En effet au fur et à mesure que le patient régularise ses activités sportives, les médicaments sont réduits et l’état de santé du patient s’améliore. Grâce à cela, ce dernier pourra diminuer son traitement et s’adonner au sport pour entretenir la santé de son corps.

Quels sports doit-on pratiquer pour guérir ?

Pour optimiser les chances de guérison du patient avec le sport, il est conseillé de pratiquer des activités physiques de manière systématique et régulière. En effet, il est essentiel de pratiquer des exercices d’endurance comme la marche, le vélo ou l’aviron par exemple. En revanche si vous avez des déformations au niveau du pied ou des problèmes d’articulation (arthrose ou autres pathologies) il est conseillé de vous diriger vers la natation.

Notez que faire du sport ne requiert pas nécessairement beaucoup de temps et ne nuit en aucun cas au rétablissement de l’équilibre naturel et sain du corps.

Sources :

Avec le témoignage de Rolland BERTHILIER (Président MGEN – mutuel éducation national), Alain CALMAT (Ancien ministre de la jeunesse et des sports et ancien champion olympique), Rolland KRZENTOWSKI (Président de l’enseigne « mon stade » et expert en médecine du sport) et Thomas COUTANCEAU (DRH d’ile de France et centre haut de France Harmonie mutuelle)

Activité physique – Contextes et effets sur la santé, INSERM, 2008

BFM Grand format : le sport un nouvel allié du sport médical, 2006

www.sf2s.org

www.sports.gouv.fr/pratiques-sportives/sante-bien-etre

 

 

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